partis politique algérien
Le Mouvement de la société pour la paix
حركة مجتمع السلم
Repères / معالم
Membres / الاعظاء / Amaslaḍ
- تأسيس / Création : 6 décembre 1990
- اعتماد / Agrément : 05 mai 1991
- 1 المؤتمر / Premier Congrès :
- المقر / Siège : Paix 63, Rue Ali Haddad, El-Mouradia, Alger.
- الموقع الإلكتروني / Site internet : http://hmsalgeria.net/fr/
- هيئات الاتصال / Organes de COM :
- Fondateurs / مؤسسين / yimaslaḍen :
- Dirigeants :
Positionnement idéologique / التموقع الاديولوجي / Tasnakta
- Islam politique d’obédience frèriste (fait partie de l’international islamiste, des frères musulmans)
- Pour le travail de la femme. Pour l’égalité des sexes, mais dans les valeurs islamique (moitié de l’héritage pour la femme)
- Pour les droits de l’homme mais au sens islamique
- Pour les élections
- L’instauration d’un Etat islamique par étapes. Adepte de l’entrisme sous les vocables de la musharaka (participation aux institutions dans une logique de changement par une intégration au système politique en place).
- Wasatiya : modération, équilibre et complémentarité
- Il repose sur un réseau d’acteurs engagés dans les milieux caritatifs religieux.
Histoire / تاريخ / Amezruy
L’histoire du HAMAS est intimement liée à celle de son fondateur, le feu Mahfoudh Nahnah. Né en 1938, ce professeur d’arabe a commencé ses activités de prédicateur dès la fin des années 1970. Il s’oppose alors au régime du président de l’époque, Houari Boumedienne. En 1977, après avoir mené des opérations de sabotage en sciant des poteaux électriques, il est condamné à 15 ans de prison. Gracié par le président suivant, Chadli Bendjedid, Mahfoudh Nahnah se serait engagé, selon de nombreuses sources, auprès des services de sécurité militaire à « adoucir » sa prédication. Il se serait également abstenu de s’associer à des groupes islamistes critiquant le pouvoir.
Au lendemain des émeutes d’octobre 88, Nahnah le fondateur du parti, était parmi les dirigeants qui sont reçus par le président de la République. Il devient le numéro 2 de la « rabita ed Daouaa » présidée par Chikh Sahnoune. Sollicité par Ali Benhadj, pour faire partie des fondateurs du FIS il repousse l’offre et préfère fonder sa propre association « Irshad wa al Islah » qu’il conçoit comme une organisation de prédication, l’éducation religieuse et morale et de bienfaisance, en tout cas à caractère non politique.
Il se fait remarquer nouveau en s’opposant à la première grande marche du fils le 20 avril 1990 organisée par le FIS. Sans s’opposer de façon polémique au FIS qui à l’époque était très populaire et souhaitait s’affirmer comme la seule force islamiste du pays, l’association de Nahnah tenait à défendre ses spécificités idéologiques. Se présentant comme une alternative islamiste au FIS, Nahnah diffusait à travers ses nombreuses conférences et son journal Al-Irshad des positions moins radicales que celle d’Abassi Madani, alors numéro 1 du FIS. Son discours proposait une lecture réformiste de l’islam et prônait la modération politique. Nahnah affirmait défendre une vision de l’islam ouvert sur le monde, demandant la poursuite des réformes politiques et économiques et insistant sur le respect des droits de l’Homme.
En septembre 1990, il a appelé à la constitution d’une alliance nationale islamique en vue d’affronter les élections législatives de juin 1991. Appel rejeté par le FIS. En opposition direct contre le FIS, en prônant un islam qui ne rejette ni la démocratie ni les droits de l’homme ni le travail de la femme ni l’égalité des sexes. Il créer le HAMAS en décembre 1990.
Son discours est plus réformiste mais ses options sont celle de l’héritière de l’islamisme héritier de Hassan El banna. Il préconise l’instauration d’un état islamique par étapes. Pour ce faire, il a choisi le politique de l’entrisme dont l’objectif est ici de s’assurer une présence institutionnelle afin de disposer d’une influence depuis l’intérieur du pouvoir politique.
Le parti a opté donc pour une stratégie participationniste dès 1991 en se présentant aux élections législatives de 1991, en faisant partie des institutions de transition, puis à partir de 1995, Nahnah répond à l’invitation de l’État algérien pour relancer le relégétimer le régime et décide de participer aux différentes élections, notamment présidentielles, mettant en exergue une stratégie d’entrisme politique davantage à partir de 1996 avec l’entrée de deux ministres dans le gouvernement de A. Ouyahia.
Le parti change de dénomnation en 1997, pour se conformer à la nouvelle législation sur les partis politiques, issue de la Constitution 1996. Cette mesure s’accompagne également de changements programmatiques limités.
La participation au jeu institutionnel du MSP a pu prendre des formes différentes entre 1994 et 2017 : participations à toutes les élections législatives et locales depuis le retour du processus électoral en 1997, coalition gouvernementale auprès du FLN et du RND de 1996 à 2012 et opposition parlementaire depuis 2012.
Dans le contexte dit des révoltes arabes, les cadres du MSP parlent d’opérer des réformes profondes, définies dans leurs différents discours comme une mutation du système pour aller vers plus de démocratie. Le parti quitte l’Alliance présidentielle en janvier 2012. La principale raison invoquée par Soltani pour justifier la sortie de son parti de l’Alliance est le faible rôle que joue le MSP dans celle-ci. Malgré le retrait officiel du MSP, le parti ne quitte pas pour autant immédiatement le gouvernement et les trois ministres continuent d’occuper leurs postes.
Deux mois après être sorti de l’Alliance présidentielle et alors que le parti a toujours des ministres au gouvernement, le MSP annonce la constitution d’une nouvelle alliance avec deux autres groupes issus de la tendance islamiste : Nahda et al-Islah. C’est l’Alliance Algérie verte.
Suite aux élections législatives de 2012, le MSP clarifie sa position et décide de ne plus prendre part au gouvernement. Cette décision émane directement du Conseil consultatif et génère, d’après le règlement intérieur du parti une obligation pour les ministres MSP encore au gouvernement d’en démissionner. Certains membres du bureau politique, Amar Ghoul en tête, décident alors de quitter le parti afin de créer leur propre formation qui soutiendra la politique mise en œuvre par le gouvernement. Les oppositions, autrefois maintenues en interne, entre une génération plus ancienne favorable à un maintien dans une coalition gouvernementale soutenant le président Bouteflika au nom de la stabilité du pays et une génération plus jeune souhaitant assumer une voix d’opposition quant à la politique présidentielle, se dévoilent au grand jour. Il devient un parti dans l’opposition sous la présidence de Abderrazak Makri élu à la tête du parti depuis mai 2013.
Chronologie et Faits marquants / التسلسل الزمني و الأحداث البارزة / tasnakudt n tedyanin
- 2018, 10 mai : Congrès extraordinaire, Abderezak Mokri, Président
- 2017, 23 juillet : Congrès extraordinaire, Abdelmajid Menasra Président
- 2017 : participation aux législative, 6,09 % des voix, 34 sièges à l’assemblée nationale
- 2013, 4 mai : 5 ème Congrès, Abderezak Mokri, Président
- 2012: 7 mars : participe à la création de l’alliance nationale verte
- 2012, 1 janvier : le MSP quitte l’alliance Présidentielle
- 2008, 7 mars : 4ème Congrès
- 2007, mai : participation aux législative, 9,71% et 56 sièges à l’assemblée nationale
- 2003, 8 mai : 3ème Congrès, Aboudjara Solatani, Président
- 2002 : participation aux législative, 9,5 % des voix, 38 sièges à l’assemblée nationale
- 1998, 10 mars : 2 ème Congrès
- 1997 : Hamas fait partie de la coalition gouvernementale
- 1997 mai :participation aux législative, 14,8 % des voix, 69 sièges à l’assemblée nationale
- 1997 : le Hamas devient le MSP, à la suite de la loi sur les partis politiques
- 1996 : deux ministres au gouvernement Ouyahia
- 1995 :Nahnah est candidat aux élections Présidentielles de 1995, il recueille officiellement 25,38 % des voix
- 1994 : Refus de signer le « Contrat National », de 1994 avec l’opposition
- 1994, 26 janvier : participation au Conseil National de transition
- 1991, 26 décembre : participation aux élections législatives , 5,3% des voix
- 1991, 5 mai : 1er Congrès
- 1990, 6 décembre : création du parti le HAMAS
Personnalités liés au partis
الشخصيات المرتبطة بالحزب
Tugna taxatart n akabar
Autres partis politiques / أحزاب سياسية أخرى
Références bibliographiques
المراجع الببليوغرافية
- Trajectoire d’un parti islamiste dans l’Algérie post-guerre civile. Le cas du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP). Claire Dupuy-Lorvin Doctorante en science politique, CHERPA, Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence.41-55
- Les partis islamistes algériens et la démocratie : vers une professionnalisation politique ? Amel Boubekeur p. 219-238
- L'Algérie par ses islamistes. Par Mustafa al-Ahnaf, Bernard Botiveau et Franck Fregosi. Edition Karthala. Année : 1991
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