logo preloader

PRISMA

موشور الأفكار

Akufi nt Tikta

Observatoire de la transformation sociale en Algérie

Etat de la société

Introduction

Indicateurs socio-économiques

Les indicateurs économiques et sociales, comme le niveau d’instruction, l’emploi, l’urbanisation, l’immigration et l’émigration … sont autant de variables qui influencent profondément l’évolution de la structure de la famille, définie comme la structure de base et le microcosme de la société. Les mutations qui s’opèrent au niveau de la famille algérienne finissent par bouleverser toute la société

 

MARCHE DE TRAVAIL

Dans l’analyse de la structure de la population, il en résulte une augmentation considérable de la population active. La caractéristique fondamentale du marché de travail en Algérie est le taux de chômage élevé des jeunes, un taux faible de l’activité des femmes et une trop grande dépendance du secteur informel pour la création d’emploi. La croissance du PIB, bien que positive est souvent supérieure à 3% n’est cependant pas suffisante pour créer les emplois productifs dans le secteur marchand nécessaires à la demande annuelle additionnelle d’emplois générés par là démographie. 

En 2019, le taux de chômage des jeunes et des femmes a atteint respectivement 31 % et 21 %. Bien que le taux d’activité des femmes ait légèrement augmenté au cours des 20 dernières années, il reste faible, à un niveau de seulement 15  % pour les femmes âgées de 15 ans et plus, et de seulement 8  % pour les jeunes femmes – représentant moins d’un quart des taux d’activité des hommes dans chaque groupe d’âge

L’Algérie se caractérise par une population relativement jeune. Avec un total de 22,7 millions de personnes, les jeunes de moins de 30 ans représentent 53 % de la population algérienne. La part des jeunes dans la population algérienne est une force dont le pays peut tirer profit pour sa croissance économique, si les jeunes en âge de travailler sont en mesure de décrocher un emploi et de contribuer à l’économie de leur pays. Cependant, avec des taux de chômage de 28 % pour les jeunes hommes et de 48 % pour les jeunes femmes,2 les jeunes Algériens d’aujourd’hui sont confrontés à des difficultés pour rejoindre et rester sur le marché du travail

En Algérie, en dépit de progrès au cours des dernières décennies et nonobstant l’existence d’un cadre juridique approprié, le taux d’activité des femmes demeure l’un des plus bas au monde. Ce dernier a considérablement évolué au gré des transformations sociologiques et des changements économiques que le pays a connus depuis 1962.

 Le taux de participation des femmes à la force de travail est resté un des plus bas dans le monde (17 %) pour de nombreuses raisons dominées essentiellement culturelles et de normes sociales.

  • La société 

L’apparition de la femme dans le marché travail a été favorisé par un développement spectaculaire de l’instruction des filles. Une volonté manifeste des pouvoirs publics d’insérer les femmes dans le marché…La loi algérienne n’est pas discriminante en matière d’accès à l’emploi mais 

La structure de l’emploi féminin 

  • 2019 ne dépassait pas 13,5% tandis que celui des hommes était de 61,2%.
  • 41% (environ un million) du nombre global des fonctionnaires
  • 45,16 dans les activités libérales
  • 17,11 dans  l’artisanat
  • 16,42 dans les services
  • 14,29 dans l’industrie. 
  • Un taux d’activité élevé pour les femmes célibataires (36%) et pour les femmes divorcés (38%)

Malgré les évolutions des mentalités, le gouvernement ne fait rien pour valoriser le travail des femmes préférant accuser les mentalités et les employeurs. 

  • Le contenu des politiques économiques, les choix sectoriels d’investissement et les choix des techniques de production tiennent une place centrale dans la détermination du volume de l’emploi disponible
  • La sécurité dans l’espace public insuffisante
  • Les places en crèche sont une denrée rare,
  • Peu de cantines scolaires,
  • Le transports aléatoires dans les petites villes,
  • Le plafond de verre très solide

Figurent parmi les nombreux obstacles qui bloquent la main d’oeuvre féminine.

Taux de chômage : 

Entre 2000-2019, la population totale est passée de 30,4 millions à 43,4 millions de personnes (soit un accroissement annuel de 2,1 %), avec une population féminine restée toutefois inchangée à environ 49,3 % du total. Nonobstant cette quasi parité démographique, le bilan en matière d’emploi au cours des vingt dernières années est plutôt négatif.  Un taux de chômage féminin qui se situe à 19,4 %. A contrario, celui des hommes est de 9,9 %. Selon les statistiques de l’ANEM  39 %, soit plus de 814.000 des demandeurs d’emploi, sont des femmes. Cette situation est d’autant plus surprenante que les femmes sont les championnes de la réussite scolaire. L’université algérienne compte aujourd’hui 62% d’étudiantes et 42% d’enseignantes. Autrement dit 44% de l’effectif total des universités sont des femmes. Pourtant, 54% du total des femmes inscrites au chômage sont des diplômées universitaires, et 22% d’entre elles sont diplômées des centres et instituts de formation professionnelle. 

Il faut signaler que dans le calcul du taux de chômage,  le taux d’emploi déclaratif (femmes au foyer) n’est comptabilisé, selon les normes de calcul du chômage du BIT. De ce fait, elles sont exclu des statistiques du chômage, mais pas intégré dans le calcul du PIB, malgré le travail fournit à la maison, comme femme au foyer.  De nombreuses femmes qui ont une activité à domicile non rémunérée, par exemple dans le secteur agricole, l’élevage, la transformation des produits agricoles, le textile, la confection, etc., ne sont pas considérées comme «actives» par une partie de la population. En effet, le travail non payé des femmes est une contrainte majeure coûteuse. Ce type de travail,  comme les soins aux enfants, aux personnes âgées et l’intensité des tâches ménagères représente une part importante de l’activité économique qui est cependant exclu du calcul du produit intérieur brut (PIB ou richesse annuelle produite par un pays). Les femmes assument de manière disproportionnée le fardeau du travail non rémunéré : en moyenne, les femmes effectuent deux heures de travail non rémunéré de plus par jour que les hommes, avec de grandes différences selon les pays. Une grande partie de ce travail non rémunéré est entrepris par choix, mais sous la pression discrète des normes culturelles, des caractéristiques du marché du travail ou simplement du fait de l’absence de services publics, d’infrastructures et de politiques pro famille.

Par ailleurs, en raison du nombre croissant de femmes instruites, leur faible participation est un frein considérable à l’augmentation de l’output potentiel du pays. Face à ce problème structurel de taille, et dans la perspective d’une refondation de l’économie nationale, l’augmentation du taux de participation des femmes à la force de travail est un impératif stratégique incontournable. D’un plus grand rôle économique des femmes dépendra le futur du pays à charge pour les dirigeants de mettre en œuvre des mesures appropriées dans de nombreux domaines.

 

Scroll to Top