partis politique algérien
Front Islamique du Salut -F.I.S-
الجبهة الإسلامية للإنقاذ
Repères / معالم
- تأسيس / Création : 18 février 1989 (mosquée Es-Sunna)
- طلب الاعتماد/ Demande d’agrément : 22 août 1989
- اعتماد / Agrément :
- 1 المؤتمر / Premier Congrès :
- المقر / Siège : El Madania (Alger)
- الموقع الإلكتروني / Site internet : El Mounkid
- هيئات الاتصال / Organes de COM :
Membres / الاعظاء / Amaslaḍ
Fondateurs / مؤسسين / yimaslaḍen :
- Ali BENHADJ : né en 1956 à Tunis
- Abassi MADANI : né le à Sidi Okba près de Biskra (Algérie) et mort le à Doha (Qatar)
Dèpot d’agrément /طلب الاعتماد :
- Abassi MADANI, né le à Sidi Okba près de Biskra. Prof universitaire. Demandeur et signataire. Président
- Zebda Ben Azouz, né le 31 décembre 1943. Imam. Signataire. Vice président
- Ali BENHADJ, né en 1956 à Tunis. Membre du bureau
Positionnement idéologique / التموقع الاديولوجي / Tasnakta
Mouvement totalitaire : la conquête du pouvoir et l’instauration d’un État théocratique.
- République Islamique
- Le Coran est la Constitution
- La souverainté de Dieu (Allah), ou de la loi divine
- Le Khalifat, comme Etat
- La Couroukratie pour remplacer la Démocratie
- Un modèle économique islamique
Histoire / تاريخ / Amezruy
Création
Après les évènements d’octobre 1988, le régime était aux abois. Ne sachant à qui parler, après avoir fait taire ses mitrailleuses, le pouvoir était à la recherche de chefs représentatif, capable de formuler les demandes et de contenir une foule d’autant plus violente qu’elle était incontrôlable. Abassi Madani, Ali Benhadj, et Mahfoudh Nahnah furent donc reçus par le président Chadli et consacré leader du mouvement islamiste.
Le mouvement islamiste, fort de sa reconnaissance par les plus hautes autorités l’Etat est désormais conscient de sa puissance sociale et politique. Il est le premier à bénéficier de l’ouverture. Il songe tout de suite à s’organiser, ce fut d’abord la Ligue de la « daawa » «prédication » qui vit le jour. Elle était présidée par le vétéran des prédicateurs algérien le « Chikh Sahnouni » et rassemblés tous les noms connus de l’islamisme algérien.
Les ambitions de certains leaders, la méfiance des uns vis-à-vis des autres et l’itinéraire de chacun laisse prévoir des descensions. Ce sont certains prédicateurs qui ont pris l’initiative de former une organisation islamiste de masse. L’idée serait venue du plus jeune et de plus fougueux d’entre eux Ali Benhadj.
Ali Benhadj étai imbu de l’idée l’unitarisme, il propose d’appeler le front islamique unifiée, le premier parti politique islamique en Algérie. L’idée fut proposée à tous les prédicateurs sans discrimination. Abassi Madani fut le premier à l’accepter et proposer la substitution à l’idée de l’unité qui n’a pas grand sens politique de celle de salut, car nous quand nous voulons sauver cette Oumma ce peuple
Mohamed saîd demanda d’attendre le référendum sur la constitution et l’apparition d’autres partis politiques pour s’engager. Il n’avait pas compris que attendra la constitution c’est la reconnaître, comme disait l’ un des fondateurs du FIS, notre action serait apparu comme tirant sa légitimité de ladite constitution
Le Chikh Abdellah djaballah chef de la fille de prédicateur de Constantine tergiverse et conseille la patience, en fait il ne voulait pas être mis devant le fait accompli d’un mouvement sur lequel il n’aurait pas aucune prise. Quant à Mahfoudh Nahnah, il rejeta l’idée et déclara qu’il n’y avait assez d’associations islamistes sur le terrain et qui n’était pas inutile d’en constituer une nouvelle. Il allait plus loin dans les hostilités en déclarant un parti islamiste doit être dirigé par une élite de savants religieux et non pas par des gamins et constitua sur-le-champ l’association El Irchad oua el Islah.
Composante
Composante :
Le FIS n’entrait, dès sa création dans aucun des schémas modélisés par l’organisation des Frères musulmans pour s’emparer du pouvoir. Il ne ressemblait à aucune autre formation ni par sa composante sociale et militante ni par son implantation géographique.
Plusieurs mouvances à l’intérieur : la branche salafiste, la plus importante (incarnée par Ali Benhadj), à la quelle se collent deux autres groupes. Les Djaâzaristes, cette contre-élite technique qui veut un islam qui colle aux valeurs de la majorité des algériens, (Mohamed Said, Abdelkader Hachani, Mourad Dhina, Anouar Heddam). La troisième branche est composé de la bourgeoisie (en majorité des commerçants) urbaine conservatrice, qui ne s’identifie pas ou plus au FLN, cette branche est incarné par Abassi MADANI.
Mais le grand nombre et la base électorale du FIS qui a voté pour le FIS pendant les élections locales de 1990, se compose d’une grande frange de la société, qui n’adhère pas vraiment à l’idéologie islamiste,et pas forcément motivées par des considérations religieuses ou mystiques, mais pour qui le désir de revanche sociale contre les gens qui étaient aux commandes au pouvoir est très grand. Elle constitue le vote contestataire anti-FLN. Le FIS a perdu plus d’un millions de voix en espace de 18 mois entre les deux élections, 1990 et 1991. 4 331 472, 52,2% des voix exprimés sur 12, 8 millions d’inscrits (33,34%) en juin 1990 contre 3 260 222 en décembre 1991, 47% du suffrage exprimé et 25% des inscrits .
Dès le départ, il s’était capillarisé à travers un spectre très étendu de clientèles, . Celles-ci affluaient de plusieurs classes sociales et catégories professionnelles, sources du plus clair de ses contingents de militants et de sympathisants parmi lesquels on recensait :
- les djihadistes revenus d’Afghanistan ;
- les commerçants du bazar en quête d’un laissez-passer hallal absolvant leurs activités illicites ; – les pensionnaires des mosquées «libres» ;
- les enseignants de l’école fondamentale et du cycle secondaire ;
- les étudiants des instituts d’études islamiques ;
- les discriminés arabophones privés d’un statut social valorisant par une administration contrôlée par les francophones ;
- les travailleurs des entreprises publiques mécontents de la gestion de leurs cadres dirigeants ;
- les victimes des exactions de l’administration corrompue ;
- les citoyens révoltés par l’étalage des signes extérieurs de richesse de la nomenklatura ;
- les chômeurs et les occasionnels du travail déguisé…
Bref, tous les concernés par le ras-le-bol social, moral et économique généralisé du peuple.
Chronologie et Faits marquants / التسلسل الزمني و الأحداث البارزة / tasnakudt n tedyanin
- Mars 1992 : dissolution par le tribunal administratif d’Alger
- : le premier tour des élections législatives. Le FIS 184 ou 186 sièges sur 420, avec seulement 24 % des voix exprimées des électeurs inscrits
- 26 juillet 1991: Conclave à BATNA. Hachani à la tête du parti. Le Majlis Echoura reçoit le renfort de douze membres, parmi lesquels M. Mohamed Saïd. Cinq dirigeants du FIS, MM. Hachemi Sahnouni, Benazouz Zoubda, Mohamed Kaarar, Makhloufi Saïd (l’auteur d’une sorte de manuel de désobéissance civile) et Kamredine Karabani, sont, en revanche, relevés de leurs responsabilités jusqu’au congrès. MADANI reste le porte parole. M. Saïd Guechi, qui apparaissait comme le chef de file des anti-madanistes, avait claqué la porte de la salle de cinéma où se tenait l’assemblée du FIS
- 30 juin 1991 : arrestation de Abassi MADANI et Ali BENHADJ
- 25 mai 1991 : grève générale, partiellement suivie
- 12 juin 1990 : élections locales ;le FIS remporte alors 953 communes sur 1539 et 32 wilayas sur 48 Il obtient dès lors 54 % des suffrages exprimés.
- 20 avril 1990 : grande marche à Alger, pour présenter une plate forme de 15 points à la Présidence de la République
- Décembre 1989 : grande manifestation en réponse aux manifestations féministes et laïque dénonçant les violences intégristes
- 6 septembre, le FIS obtient l’agrément du ministère de l’Intérieur.
- 10 mars, dans une autre mosquée algéroise, Ibn Badis, une direction élargie à trente-cinq membres présente publiquement un projet politique.
- 18 février 1989, à la mosquée Es-Sunna à Alger, un petit groupe de prédicateurs annonce la création d’un nouveau parti, le Front islamique du salut.
Personnalités liés au partis
الشخصيات المرتبطة بالحزب
Tugna taxatart n akabar
Autres partis politiques (voir la liste ci-dessous):
- Algerian Liberal Parti – ALP- [1990] – الحزب اليبيرالي الجزائري
- Algérie Musulmane et Contemporaine – A.M.C – [1991] – الجزائر المسلمة المعاصرة
- Alliance de l’Algérie Verte – [2012] – تكتل الجزائر الخضراء
- Alliance des Démocrates Algériens -ADA- [1999] – تحالف الديمقراطيين الجزائريين
- Alliance pour la justice et la liberté – AJL- [1990] – التحالف من أجل العدالة والحرية
- Alliance Nationale Républicaine – ANR- [1995] -التحالف الوطني الجمهوري
- Alternative Démocratique et Sociale – ADS- [2000] – البديل الديموقراطي و الاجتماعي
- El Binaa (Mouvement de construction nationale) [2012] حركة البناء الوطني
- En-Nahada (voir Ennahda)
- Etoile Nord Africaine – A.N.A [1925]
- Ettahadi-Tafat (voir le MDS)
- Front pour l’authenticité Algérienne Démocratique – F.A.A.D – [1991]
- FADLE (Front Algérien pour le Développement la Liberté et l’égalité) [2012] الجبهة الجزائرية للتنمية والحرية والعدالة
- Front Algérien Démocratique -F.A.D-[1991]
- FAN (Front pour une Algérie nouvelle) [2012] جبهة الجزائر الجديدة
- FBG (Front De La Bonne Gouvernance) [2012] جبهة الحكم الراشد
- FCN (Front du changement national) جبهة التغيير
- Front El Moustakbal FM (Front de l’avenir) [2012] جبهة المستقبل
- Front Démocratique – F.D – [1999]
- FDL (Front démocratique libre) [2012] الجبهة الديمقراطية الحرة
- Front du Djihad pour l’Unité – F.D.U- [1990]
- Front des Forces Populaires – F.F.P- [1991]
- Front des Forces Socialistes -F.F.S- [1963]
- Front des Générations de l’Indépendance -F.G.I- [1990]
- Front Islamique du Salut (FIS)
- FJD Adala [2012] جبهة العدالة و التنمية
- FJDC (Front de la jeunesse démocratique pour la citoyenneté) [2012] جبهة الشباب الديمقراطي للمواطنة
- Front Islamique du Salut – F.I.S- [1989]
- FMN (Front du militantisme national) [2012] جبهة النضال الوطني
- Front de Libération Nationale – F.L.N- [1954]
- Front Nationale Algérien – F.N.A- [1999]
- FNAL (Front national de l’authenticité et des libertés ) [2012] الجبهة الوطنية للأصالة والحريات
- FNAR (Front national pour l’authenticité et le renouveau)
- Front National du Chahid – F.N.C- [1989]
- Front national démocratique [2012] حزب الجبهة الوطنية الديمقراطية
- FNJS (Front national pour la justice sociale) [2012] الجبهة الوطنية للعدالة الاجتماعية
- FNL (Front national pour les libertés) [2012] الجبهة الوطنية للحريات
- Front de la sahwa islamique (Abdelfattah Hamadache)
- Front du Salut National – F.S.N- [1989]
- Génération 54 -[1991]
- Génération Démocratique – – G.D- [1990]
- Hamas [1990]
- Harakat El Islah el Watani (voir Mouveent pour la Réforme Nationale)
- Harakat El Moujtamaa El Islami (Voir Mouvement de la société pour la paix et Hamas)
- Hozbo el Haq [1990]
- Hizbollah [1990]
- Jil Djadid [2012]
- Mouvement Algérien pour la Justice et le Développement -M.A.J.D- [1990]
- Mouvement des Comités Révolutionnaire Algérien – M.C.R.A- [1981]
- Mouvement pour la Démocratie en Algérie -M.D.A- [1984]
- Mouvement pour la Défense de la Révolution Algérienne – M.D.R.A- [1967]
- Mouvement pour la Défense de la Renouveau Algérien – M.D.R.A- [1967]
- Mouvement démocratique et social (MDS) الحركة الديمقراطية والاجتماعية [1998]
- Mouvement des Forces Arabo-Islamique -M.F.A.I- [1990]
- Mouvement de la Fidélité et de la Justice (voir Wafa)
- Mouvement pour l’Ijtihad National -M.I.N- [1989]
- Mouvement des Jeunes Algériens -M.J.A- [1908]
- Mouvement Nahda – M.N- [1998]
- Mouvement de la Nahda Islamique -M.N.I- [1990]
- Mouvement National Algérien -M.N.A- [1954]
- Mouvement National pour la Continuité et le Développement -M.N.C.D- [1999]
- Mouvement de la Réforme National -M.R.N- [199]
- Mouvement Social pour l’Authenticité -M.S.A- [1990]
- Mouvement de la Société pour la Paix -M.S.P- [1997]
- Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques -M.T.L.D- [1946]
- Partis Algérien pour la Démocratie et le Socialisme -P.A.D.S- [1992]
- Parti de l’Avant Garde Socialiste – P.A.G.S- [1966]
- Parti Algérien pour l’homme Capital -P.A.H.C- [1988]
- Parti Algérien pour la Justice et le Progrès – P.A.J.P- [1991]
- Parti Algérien du Peuple (voir le Parti Républicain)
- Parti Algérien pour la Renaissance Maghrebine -P.A.R.M- [1990]
- Parti Arabe Socilaiste du Baath en Algérie -P.A.S.B.A- [1991]
- Parti Communiste Algérien – P.C.A- [1936]
- Parti Ecologique Et Liberté -P.E.L- [1991]
- PEP (Parti de l’équité et de la proclamation) [2012] حزب العدل و البيان
- PFJ (Fedjr Jadid), [2012] حزب الفجر الجديد
- Parti National Algérien -P.N.A- [1989]
- Parti National pour la Solidarité et le Développement -P.N.S.D- [1989]
- Parti du Peuple Algérien -P.P.A- [1937]
- Parti Progressiste et Démocratique -P.P.D- [1989]
- Parti du Renouveau Algérien -P.R.A- [1989]
- Parti Républicain -P.R- [1989]
- Parti Républicain Progressiste -P.R.P- [1990]
- Parti de la Révolution Socialiste -P.R.S- [1962]
- Parti Social Démocrate -P.S.D- [1989]
- Parti Science, Justice et Travail -P.S.J.T- [1991]
- Parti Social Libéral -P.S.L- [1989]
- Parti Social des Libéral -P.S.L- [1989]
- Parti Social des Travailleurs -P.S.T- [1989]
- Parti des Travailleurs -P.T- [1989]
- Parti de l’Union Arabe Islamique Démocratique -P.U.A.I.D- [1989]
- Parti de l’Unité Populaire -P.U.P- [1989]
- Organisation Clandestine de la Révolution Algérienne -O.C.R.A- [1966]
- Organisation de la Résistance Populaire – O.R.P- [1965]
- Organisation Socialiste des Travailleurs -O.S.T (Voir Parti des Travailleurs)
- Mouvement pour la Défense de la Révolution Algérienne – M.D.R.A- [1967]
- Oumma El [1989]
- Rassemblement Algérien -R.A- [1990]
- Rassemblement Algérie Boumediéniste Islamique – R.A.B.I- [1990]
- Rassemblement pour la Culture et la Démocratie -R.C.D- [1989]
- Rassemblement National Algérien – R.N.A- [1989]
- Rassemblement National Démocratique – R.N.D- [1997]
- Parti Patriotique National (voir PRS)
- Rassemblement Patriotique Républicain -R.P.R- [1989]
- Rassemblement pour la Tolérance et le Modernisme -R.T.M- [199]
- TAJ (Tadjamou Amel Al Djazäir) (Rassemblement de l’Espoir de l’Algérie) تجمع أمل الجزائر
- Triomphe pour la Liberté et la Légalité Algérien -T.A.L.L- [1990]
- Tala3i El Houriat [2012]
- Union pour la Démocratie et les Libertés -U.D.L- [1990]
- Union Démocratique du Manifeste Algérien – U.D.M.A- [1946]
- Union Démocratique et Social – U.D.S- [2012]
- Union des Forces Démocratiques -U.F.D- [1989]
- Union des Forces pour le Progrès – U.F.P- [1990]
- Union Populaire Algérienne – U.P.A- [1936]
- Mouvement Démocratique et Social -M.D.S- [1998]
- Mouvement des Forces Arabo-Islamique -M.F.A.I- [1990]
- Mouvement de la Fidélité et de la Justice (voir Wafa)
- Mouvement pour l’Ijtihad National -M.I.N- [1989]
- Mouvement des Jeunes Algériens -M.J.A- [1908]
- Mouvement Nahda – M.N- [1998]
- Mouvement de la Nahda Islamique -M.N.I- [1990]
- Mouvement National Algérien -M.N.A- [1954]
- Mouvement National pour la Continuité et le Développement -M.N.C.D- [1999]
- Mouvement de la Réforme National -M.R.N- [199]
- Mouvement Social pour l’Authenticité -M.S.A- [1990]
- Mouvement de la Société pour la Paix -M.S.P- [1997]
- Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques -M.T.L.D- [1946]
- Wafa (Mouvement de la Fidélité et de la Justice) [1999]
Références bibliographiques
المراجع الببليوغرافية
- L'Algérie par ses islamistes. Par Mustafa al-Ahnaf, Bernard Botiveau et Franck Fregosi. Edition Karthala. Année : 1991
- L’opposition politique en Algérie : racines et projections. Badr’eddine Mili. Edition Casbah, 2017
- La naissance du Front islamique du salut : une politisation conflictuelle (1988-1989) Myriam Aït-Aoudia Dans Critique internationale 2006/1 (no 30), pages 129 à 144
- Le monde 28 juillet 1991. ALGÉRIE:le " conclave " du Front islamique du salut à Batna
- Algérie- La guerre des ombres. Youcef Zirem. Editions complexe 2002.
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